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Loloraidoutdoor

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Aventures swimrun ultra trail Norseman ötillö marathon des sables Outdoor sport outdoor triathon

mds 2010

Publié le par lolo
Publié dans : #MDS 2010

Un joli cobra vu pendant le MDS cette année par un personnel de l’organisation et à proximité de la piste du parcours des coureurs. Pas agressif il paraît d’après le photographe…

Merci à Runner's World France et au photographe pour la photo

 

      CIMBALY/PER©MDS2010

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      CIMBALY/PER©MDS2010

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Publié le par lolo
Publié dans : #MDS 2010

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Dernier réveil désertique pour une ultime étape qui s'annonce sableuse et dunesque avec notamment les majestueuses dunes ocres de Merzouga. A voir les concurrent passés devant la tente, et à voir ma démarche, j'ai l'impression d'être dans un centre hospitalier. Certains coureurs sont momifiés, enroulés de bandes blanches des pieds à la tête. Tendinites, ampoules, brulures, dos abimés, un vrai panel de sportifs plus trop en forme Olympique. Un de nos voisins marche d'ailleurs comme une cigogne, levant la jambe droite en déroulé, étonnant! Il terminera l'aventure avec des béquilles. 

Nous apprenons qu'une anglaise vient d'être retrouvée après avoir passé la nuit seule dans le désert, perdue! Dénouement heureux pour cette anglaise et pour Patrick Bauer qui ont du passer tous les 2 une des plus longues nuits de leurs vies.

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Il est temps! il est temps d'en finir avec cette si belle et si difficile course. Plus que 21km, et c'est la quille, la médaille finisher. J'ai vraiment du mal à marcher, va y avoir un grand moment de solitude sur les 1er km à ce niveau là.

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Ca part au taquet comme d'habitude sur les dernières étapes assez courtes du MDS. Je me sens plutôt pas mal mais bridé par ma vitesse. Je suis assez cuit quand même, payant les efforts de la longue étape et du Marathon. Ce n'est pas bien grave, 26ème au général, au pire je peux perdre une place car le 27ème n'est qu'à 2 minutes. Je n'ai pas voulu repérer son N° de dossard, préférant faire mon étape à mon rythme au maximum de mes capacités. Superbe parcours, alternance de dunes, plateaux, puis on passe dans un village fantôme, incroyable! Des ruines au beau milieu du désert, signifiant la vie dans ce milieu invivable.

Elles arrivent, elle sont là, dernier rempart avant de retrouver la civilisation. J'adore ces derniers moments, à la fois magnifiques et douloureux autant physiquement que nerveusement. Une envie d'arriver au plus et de faire "arrêt sur image", abréger les douleurs musculaires et profiter au ralenti de ce spectacle, de ces derniers instants. 

Mais elle apparaît, digne et fière comme nous tous, cette banderole "25ème Marathon des Sables", qui signifie que les 250km sont dans la tirelire et qu'il est temps de reposer ce corps fatigué, chahuté alors que la tête est au contraire, heureuse et régénérée, aux anges.

La page se tourne, le livre du Marathon des Sables se ferme. Ce sera certainement mon dernier, 3 éditions c'est pas mal, et il y a tant d'autres Aventures à vivre, d'autres pays à découvrir...

Bravo à toi Laurence, abeille du désert qui remporte cette si belle étape...

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Et oui Aurore, elle est là, ta médaille, vous avez vécu une aventure qui vous transformera à jamais. Il y a un avant et un après MDS, vous ne serez plus jamais comme avant! C'est la Magie de ces raids extrêmes, extrêmes à tout point de vu, que ce soit sportif, psychologique et intime.

TchaO les Abeilles, très heureux d'avoir eu la chance de partager avec vous cette belle traversée du désert...

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Publié le par lolo
Publié dans : #MDS 2010

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Nuit difficile, réveil vaseux, le jour de repos commence tout doucement par une saturation de tout ce que j'ai emporté en Lyophilisé. Mais bon, c'est le carburant donc il n'y a pas photo, faut manger. Heureusement, quelques échanges  avec mes 2 abeilles Laurence et Aurore m'apportent un peu de changement gastronomique. 5 jours : Il aura fallu 5 jours pour que je sature des boissons énergétiques, barres, nourriture et Eau. Oui EAU, je n'en peu plus de cette eau variant entre 30 et 40°. C'est comme si vous ouvriez le robinet, et buviez une eau tiède, c'est pas terrible, et vous faites cette opération pendant 7 jours. Du coup de décide de couper l'eau et tout y passe : Notamment le Yogee Tea qui trouve, au beau milieu du désert, une saveur toute particulière.

Mes pieds sont dans un sale état, j'ai explosé des ampoules sous la voûte plantaire et 2 de mes orteils ont doublé de volumes. Je passe devant la clinique et décide de me soigner seul et de ne pas me faire "ouvrir" par les docs.

Arrive le graal, La canette de Pepsi offerte dans l'après-midi de cette journée de farniente vient me remettre d'aplomb et m'émoustiller. 

La journée de repos passée, je passe enfin un nuit plus que correcte. Place à l'avant dernière étape, mais quelle étape, le M.A.R.A.T.H.O.N.

C'est la 3ème fois que je participe au Marathon des Sables et à chaque fois je me dis, tiens, c'est l'étape Marathon = 42,2km et je n'ai jamais participé à un Marathon officiel sur route?

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Cette étape est toujours difficile car nous en sommes à 192km dans la tirelire, nous sortons de l'étape longue et faut maintenant ce taper la distance mythique au taquet. Oui, au taquet car certains coureurs, qui ont encore des jambes et pas spécialement bien classés se lâchent et dynamitent la course. Je met 5 minutes pour enfiler mes pieds gonflés et endoloris dans les chaussures... aie aie aie, vivement le premier kilomètre que les douleurs s'estompent.

C'est parti! Comme je le pensais, le rythme est terrible, ça part fort et vite sur des terrains sableux et techniquement pas évidents (bosses de sable et herbe à chameaux).

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Curieusement, sur ces 12 premiers kilomètres, j'ai pu boire à nouveau 0,5 litres de Nutratlétic. Je n'en abuserai pas et passe par la suite à l'eau. Dès le CP1, je me retrouve dans un groupe d'espagnols et d'italiens. Ils sont affûtés comme des arbalètes, et ça court vite. Nous sommes vent contre, je suis incapable de prendre un relais, les muscles de mes jambes me font mal mais je sais qu'il faut tenir et rester dans ce groupe de 6. Si je lâche, j'explose et me désintègre à des kilomètres à cause de ce vent. Ca accélère, je suis à la limite de la rupture au niveau musculaire mais je dois tenir au moins jusqu'au CP2. Ouf, ça y est, CP2, quelle section de malades! Je me ravitaille et laisse partir 4 coureurs, restant avec un italien fort sympathique. Le vent est toujours présent mais de toute manière je ne pouvais pas tenir ce rythme jusqu'au bout.

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CP3, reste 8km, difficile pour Lolo, dur dur.... Waouh, je ne prend pas grand plaisir sur cette étape, roulante, et maintenant légèrement accidentée par des petites dunes à passer,... ppfff, il rame un peu le Valette mais ça va le faire. les Magnifiques dunes apparaissent derrière le camp, ce qui signifie que l'arrivée de l'étape est proche, l'arrivée du MDS également puisqu'à l'issue de ce 6ème jour, il ne restera plus que 21km.

Ca y est! C'est fait, 38ème de l'étape en 4h17 à 1h du monumental Mohamed. J'suis crevé moi, j'ai les pieds en feu. Je passe directement par la clinique car cette fois, il y a du boulot pour les docs, un vrai chantier.

Alors que je retourne dans le tente, je vois la ligne d'arrivée et entend des cris de joie, comme si le fait de terminer cette étape voulait dire que le Marathon des Sables était fini. Oui mais non, il reste encore une étape Dunesque, les derniers 21km avec les somptueuses et rayonnantes dunes de Merzouga.

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Alors que je marche à 0,5km/h, je ne peux m'empêcher de traverser tout le camp pour retrouver ma marraine, ma protectrice celle avec qui l'aventure Marathon des Sables à commencé en 2004 : Simone Kayser. En 2004, Simone, ma luxembourgeoise préférée m'a couvé, m'a aidé et conseillé, moi le bleu qui découvrait pour la première fois ce genre de défi hors norme. C'est une sacré dame du MDS, vainqueur à 3 reprises, gentille et généreuse, j'suis fan.

La tente est au complet, nous sommes tous aux Anges. Sauf incident grave, nous serons tous à l'arrivée demain en fin de matinée, reste plus qu'à profiter pleinement de l'ultime nuit au sommier caillouteux. Ca sent la quille!

 

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Publié le par lolo
Publié dans : #MDS 2010

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James Cracknell et lolo

Il est temps de passer à "l'étape" avec un grand E : LA LONGUE, le Marathon, l'étape où tout se décide et où le classement se fige à 2/3 places près. Je suis pour l'instant 26ème au scratch et le règlement veut que les 50 premiers et les 5 meilleures féminines partent à midi, soit 3 heures après le départ du peloton. Dans le tente, Léon, Khier, et l'épatante Abeille Laurence font partis de ce départ décalé.

Je profite du temps libre entre 9 et 12 heures pour poser aux côtés de monsieur James Cracknell, double champion Olympique d'Aviron anglais et multi champion du monde. Je suis très impressionné par le colosse qui court comme une antilope.  Très sympa, il m'explique qu'il s'entraîne énormément, triathlon, expéditions, traversées de mers en aviron, c'est un sacré athlète affûté et sculté dans le roc (comme moi).

Le temps de faire un shampoing à Laurence avec les bouteilles restantes et de me faire piquer ma place dans la tente par le number one, Mohamed, et le départ pour la mythique étape est donné sous un soleil de plomb.

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Je pars sur un rythme correct, mais je n'ai pas de très bonnes sensations, comme à chaque fois, en début de course. Je trouve que c'est parti vite devant et je décide de faire une course d'attente : Ce n'est pas moi qui vais accélérer pour rattraper les autres, mais au contraire, je vais me caler à un rythme et le tenir le plus longtemps possible, en espérant que "les autres" ralentiront et viendront ainsi à moi. CP1, enfin! Je ne suis pas très à l'aise et décide de sortir mon MP3, il faut que je me change les idées, tout de suite. Nous sommes dans une section vallonnée et sableuse. La musique me fait un bien fou, et me remet dans le rythme et dans la course.

Je décide également de rester calé au niveau des 2 premières filles (car je les connais les filles sur le long : c'est comme le lapin avec le piles dans le dos. Petit rythme constant mais qui dur, qui dur... longtemps) et avec Widy Grego. Au bout de 50km et après avoir traversé des lacs asséchés, un oasis, et encore des plateaux arides, le soleil se couche laissant la chaleur du sable nous réchauffer par le sol. Il commence à faire moins chaud. J'alterne entre bonnes et moins bonnes sensations. Mais entre le CP4 et CP5, j'arrive dans les dunes plutôt en forme,. euphorique le Valette. Je pars seul et lâche les 2 gazelles. 20km de dunes au programme à franchir dans la nuit, plus que 30km. Heu, rectification : Encore 30km... Pas pareil! J'envois assez fort et ces 10 premiers km de montées descentes ensablées se passent pour le mieux. j'suis bourré d'endorphine, je ne sens rien.

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CP5, encore 10km de dunes, ça commence à aller moins bien (tiens, tiens?), je sature des boissons et de la nourriture. Plus rien ne passe, je sens que la fin va être terrible. Il n'a pas le même rythme le lolo, heureusement que le rayon laser nous guide dans la nuit étoilée désertique. MP3 dans les oreilles à nouveau, je sers les dents et avance de mon mieux, alternant marche rapide dans les montées et course en descente. Je commence à sacrément avoir envie de vomir, mais ça ne vient pas. Les dunes s'aplanissent, et j'arrive enfin au CP6. Il reste donc 11km, 71km dans la tirelire, va falloir que ça se termine. Oulala, il va vraiment falloir que ça se termine...

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Véro m'encourage au CP6 et j'entend Aurore qui m'interpelle. Je suis revenu sur la 2ème abeille et sur Jean-Paul qui est complet à la ramasse. Moi, je ne suis pas frais du tout, ça ne va pas mais ça, j'ai l'habitude. je récupère ma bouteille et je file car il faut pas traîner. J'suis très fatigué et maintenant, j'alterne course à pieds et marche rapide. Je suis surpris de revenir sur 2 espagnols de bon niveau qui marchent. En fait un marche et l'autre trottine sauf qu'ils avancent à la même allure? Je me pose donc des questions sur ma vitesse? Vais-je aussi vite en marchant ou en courant? A priori ma vitesse de course est encore légèrement plus rapide (très légèrement!). Je sens que je suis dans le rythme, que je ne lâche rien et que je suis entrain de réaliser un belle étape mais que c'est difficile. Je ne vais tout de même pas anéantir un bon résultat et ces 75km de course en m'effondrant sur ces derniers kilomètres? On voit l'arrivée, lumineuse et rayonnante, sauf que j'estime qu'elle se situe à 6 km et puis il n'y a que la ligne d'arrivée qui rayonne, car le lolo il est complet éteint. C'est ça le désert, c'est sympa mais on voit parfois à l'infini. Il n'y plus que ma tête qui peut faire avancer la machine, c'est elle qui depuis le CP5 a pris le dessus sur mon corps, et c'est elle qui me fera terminer cette si longue étape. 

C'est l'arrivée, enfin, incroyable sensation de libération!! Enfin! Ouf!

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Photo trash de lolo complet crâmé après 11h00 de course. Je m'assois, mais je ne suis pas bien! petite chute de tension. Je me relève et sur le chemin de la tente, je rendrai l'âme 3 fois de suite. C'est moins pire que la fin de l'étape longue de 2008 ou le fameux crocodile vert haribo de Xtof m'avait sauvé. Je me lave, me change et m'allonge. Je sirote une bouteille d'eau dans la nuit difficile, mais ça va. Toute la tente rentre à bon port, c'est génial. Et le lendemain matin, confirmation de mes sensations durant ce périple : le résultat est positif, 25ème de l'étape longue! Génial, je suis aux anges, c'est fait! Normalement, je dois terminer dans les 30, pour cela va falloir gérer l'étape du marathon et ses 42km, mais on verra ça plus tard, parce que maintenant c'est repos et récupération car j'ai atteint la limite de mes possibilités. Je suis resté du bon côté de cette limite mais il s'en est fallu de peu pour que tout bascule, pour que je bascule de l'autre côté. Voilà! Un grand moment de sport, un moment indélébile pour moi et pour tous ces conquérents du Sahara.

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Publié le par lolo
Publié dans : #MDS 2010

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Nuit difficile, je n'arrête pas de tourner, virer. J'ouvre les yeux et vois les étoiles? En effet, je me retrouve à côté de la tente, dehors? Etonnant!!!

L'étape du jour s'annonce roulante et donc pas trop à mon avantage. Mais on verra bien vu qu'hier, j'étais devenu immortel, un highlander, rien ne pouvait m'arriver, on va voir si aujourd'hui ma tête va rester sur mon corps. 

Départ utra rapide de Didi, la gazelle marocaine qui veut certainement attaquer d'entrée Monica. Je tente de suivre ce rythme endiablé mais doit me contraindre à laisser partir la rose des Sables. Je n'ai pas les jambes d'hier, ça c'est sur? Mais bon, je tiens bon car je sais qu'une montée ensablée nous attend, montée = marche rapide pour Lolo et donc récupération. Je reviens sur Didi dans la montée et la dépasse. Puis, alors que j'arrive au sommet, j'entend des rugissements. Je me retourne et vois Didi scotchée entrain de vomir. Les docs descendent du sommet pour s'occuper la gazelle qui malheureusement rendra les armes sur cette étapes.

Je me refais un peu la cerise sur la montée et la descente, avant d'arriver dans le chaudron, la traversée du Lac asséché Ma' der El Kebir. C'est comme si vous mettez Lolo sur le barbec... Waouh, ça chauffe, c'est plat et c'est roulant. Je reviens sur un allemand. C'est sympa, le germanique me parle régulièrement sauf que je ne comprend rien à l'allemand moi. Du coup je simule la compréhension faisant des signes de la main et de la tête. Mais dès que je regarde cette ligne droite interminable, je vois dans ma têtes des petits poulets grillés entrain de courir. Un homme marche, j'arrive à sa hauteur et vois Lorenzo trincherie, 6ème l'année dernière, il est cuit complet et abandonnera à l'arrivée.

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On arrive enfin au bout de ce lac, pour enchaîner sur des dunettes éparses, je commence à avoir des fourmillements au bout des doigts. Certains me diront que ça correspond aux symptômes de l'alcoolisme sauf que je n'ai pas trouvé de bières liophylisées, du coup c'est autre chose : hypo, désydratation un peu des deux je pense mais je ne suis pas doc moi. J'arrive au dernier CP pas frais du tout, Véro m'encourage mais constate que je ne suis pas en super forme. Elle m'annonce que l'américain et complet à la ramasse aussi, cette étape fait très mal. Je termine comme je peux les 5 derniers km, mélange de terra battue, dunes et arrive enfin. Khier, mon compagnon de tente me rejoint et termine avec moi, il est en super forme et confirme à l'arrivée que je suis tout blanc.

Pas grave, ces 40km sont terminés, ouf! Comme beaucoup, cette étape ne restera pas dans nos mémoires, mais faut passer par là, donc pas le choix alors autant serrer les dents.

A l'arrivée je suis bien cuit et met un buff mouillé sur ma caboche, j'ai pris un petit coup de chaud je pense...

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Et demain, et demain, et oui demain, c'est l'ETAPE : 82,2km.... La fameuse, la mythique, l'effrayante, c'est là que tout se joue. Récupération, réhydratation. Je suis dans les 50 premiers (26ème) du coup demain, c'est départ à midi avec les 50 et les 5 premières femmes, n'est pas Laurence?

Communiqué de Presse Organisation :

""Les meilleurs arrivent au bivouac à la mi journée, avec des visages parfois très marqués par l’effort, alors derrière, loin derrière parfois, cette étape prend des allures de véritable calvaire.
Au kilomètre 22,6, sur le lac asséché Ma’der El Kerbir, la chaleur arrive à la fois du ciel, mais aussi d’en dessous, de la réverbération sur le sol d’une blancheur immaculée. Les coureurs cherchent l’air, avec l’impression plus que désagréable de courir dans un véritable four. Et ce n’est pas la forêt clairsemée de calotropis (petits arbres sub-sahariens) qui apporte la moindre once d’ombre.

L’ensemble du parcours du jour est ainsi un véritable bras de fer avec sa propre volonté pour chacun des marathoniens des sables, et seule la vue du Marabout Sidi Ali Bou Moussa, moins de deux kilomètres avant l’arrivée est un signe d’une prochaine libération.""

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Publié le par lolo
Publié dans : #MDS 2010

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Merci Pascal pour l'article, et papa pour l'envoi (je vois que tu maîtrises les scan...)

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Publié le par lolo
Publié dans : #MDS 2010

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35,5km au programme pour ce 2ème jour de course, typé plutôt Trail, vallonné, crapahuteux et sableux. Le départ est donné, j'enquille de suite le rythme de la marocaine Didi, entourée de 3 filles parties très vite.  La 1ère section est roulante jusqu'au CP1. Je me demande si je vais tenir la distance, mais au bout d'une dizaine de km, les sensations reviennent alors que je ne suis plus qu'avec Didi et un espagnol, les autres gazelles ayant calmé le jeu. Je vois les Jebels, je me dis que je vais me refaire la cerise sur ces montées en marchant vite. Je suis avec un canadien, Vincent, très sympathique Québécois avec qui j'ai couru le 1ère étape. Le CP1 est passé, les montées arrivent et curieusement, je retrouve mes jambes de trailers. Je monte très vite en marche rapide et relance dans les plats et descentes en course. Je lâche Didi et l'espagnol et commence à reprendre pas mal de coureurs. Je suis entrain de planer complet, je ne sens plus mes jambes, elles sont légères et j'envois fort. 

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Alors que je papillonne un peu préparant une boisson Nutratlétic en trottinant, mes 2 pieds butent sur un rocher et je me fracasse le genou droit par terre. Je me relève et me remet doucement de cette chute. Puis c'est reparti, à nouveau du roulant sur une dizaine de km puis, puis arrive le dernier CP avant la grimpette du Jebel El Otfal, 25% de pente ascendante.

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Je monte à mon rythme, sans trop m'exploser car je sais qu'après une descente très technique dans la grosse caillasse m'attend ainsi que quelques km de dunes avant l'arrivée. Je prend un coup de fouet Vitasport dans la montée, la main courante apparaît pour passer les derniers mètres du sommet ensablés, et C'EST PARTI. Je me transforme en descendeur (ce que j'affectionne) et là, je fond comme neige au soleil sur des coureurs, 1, 2, 4, 5, incroyables, c'est l'Euphorie complète. J'enchaîne au taquet sur ce rythme dans les dunes. Ca ressemble à des grandes vagues que l'on prend en pleine face. Au sommet de chaque dune on aperçoit l'arrivée, j'accélère, je ne lâche rien, ce sera mon étape, quel pied bon sang, quel pied! Je passe Frédéric Jung (qui terminera au général 2ème français) et termine à 1 minute du 2ème français de l'étape. 

Incroyable étape! J'ai fait tout ce que j'ai voulu, quand j'ai voulu dans mes limites physiques, mais quelle journée, et quelles sensations euphorisantes... WAOUH!!! Good Job, 10 places de gagnées par rapport à la veille et je passe dans les 30 au général... Je plane toute la fin de journée, très heureux d'avoir vécu ces bons moments de sport, plénitude totale...

Reste 4 étapes, mais après cette folle journée comment seront mes jambes demain pour ces 40km roulant, typés marathon???

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Publié le par lolo
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Grand Bravo à Sébastien Nain, qui se classe 10ème au scratch et meilleur français. Un champion simple, humble et très sympathique. A suivre sur : http://www.sebastiennain.com/

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Publié le par lolo
Publié dans : #MDS 2010

De nouvelles photos ont été mises grâce à mes colocataires, si le voyage vous tente...

Voir Album MDS 2010

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Je vous conseille de mettre en fond musical avant de lancer le diaporama soit Orange Blosom soit Alif Tree.

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Publié le par lolo
Publié dans : #MDS 2010

L'entraînement est terminé depuis quelques jours et il faut vraiment que l'Aventure commence. Stress, angoisse, séparation de la famille, des Arsouilles, la dernière semaine commence à travailler le Lolo. Fatigué, pas en forme, mal aux jambes, les symptômes de tous ces maux liés étroitement à l'évènement qui arrive. Même l'ultime Pizza du jeudi 1er Avril a du mal à passer. 

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L'aventure commence par le voyage, long, très long : Chambéry - Lyon en voiture, Lyon - Paris en TGV, Paris - Massy en voiture (chez les adorables parents de Laurence, dernier très bon repas), Massy - Orly Sud en voiture, Orly sud - Ouarzazate en Avion (3h30), Ouarzazate - Désert sud Marocain en car (6h). ENFIN, on arrive au bivouac en terminant le voyage dans les bétaillères. En une journée, nous sommes passés de 1°C à 38°C (Ouarzazate).

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Je saute du camion pour aller de suite réserver notre tente pour 8 personnes. Ce sera la tente 21 : Excellent. Je retrouve ainsi Jean-Paul avec qui j'ai fait tous mes Marathons des Sables, El Padré, Alain le Corse qui est revenu avec son fils, Alain (et oui ils ont le même prénom) que nous surnommerons Léon car il ressemble à Jean Réno plus jeune, Yannick qui était dans ma tente en 2008, Khier qui vient faire son 1er MDS tout comme nos deux abeilles Laurence et Aurore vétues de jaune et de noir, couleur d'Ertips.

Samedi sera consacré aux vérifications matérielles et nous décidons d'aller sur les hauteurs d'un Jebel afin de se dégourdir les jambes et décompresser un peu. 

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Les repas et les temps libres sont partagés avec d'autres personnes que je retrouve des éditions précédentes. Alain Pageot, Karim Mosta, Widi Grego, Simone Kayser, Yann le doc runner, Véro. Le dernier soir, je papote en anglais (si c'est vrai) avec une sud Africaine de 55 ans. En discutant, elle me dit qu'elle vient de l'Aviron et qu'il y a 25 ans, elle a été double championne du monde. 

1ère étape : 29km

Les fauves trépignent, ça sent l'électricité, faut libérer les aventuriers qui pour la plupart réalisent leur rêve : Participer à cette course de légende, au milieu du désert saharien.

3,2,1.... C'est parti!

Ca part vite, très vite, trop vite mais difficile de contrôler son rythme du fait de la nervosité d'un départ d'aventure. Marco Olmo me double au bout de 5km? Oui, je suis parti quand même un shouilla trop vite. Pas bien grave, je me recale au rythme de ma gazelle Didi. 1er CP, 1ère bise de Véro notre bénévole préférée. Le parcours est sympa, il fait déjà bien chaud. C'est la 1ère fois que je traverse des oued en eau sur des cailloux. La 2ème section de course ne sera pas terrible au niveau des sensations : jambes lourdes, je suis plutôt sur un rythme descendant mais je tiens bon. Bilan 35ème dès la 1ère étape. C'est bien mais je suis déçu par mes sensations du jour. Mal aux jambes, et pas très bonne gestion de la course. Faut que je me recadre, que je me régule un peu mieux car nous n'avons fait que 29km, il en reste 221. 

Heureusement, l'ambiance dans la tente est géniale, tout le monde s'entend bien et on rigole bien. De plus, nos 2 abeilles ont la patate, une vraie colonie de vacances.

Demain, étape de 35,5km plutôt accidentée, j'espère que j'aurai les jambes car cette étape, normalement, elle est faite pour moi et mes qualités de trailer, à suivre donc...

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