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Loloraidoutdoor

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Aventures swimrun ultra trail Norseman ötillö marathon des sables Outdoor sport outdoor triathon

Publié le par lolo
Publié dans : #MDS 2010

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Nuit difficile, réveil vaseux, le jour de repos commence tout doucement par une saturation de tout ce que j'ai emporté en Lyophilisé. Mais bon, c'est le carburant donc il n'y a pas photo, faut manger. Heureusement, quelques échanges  avec mes 2 abeilles Laurence et Aurore m'apportent un peu de changement gastronomique. 5 jours : Il aura fallu 5 jours pour que je sature des boissons énergétiques, barres, nourriture et Eau. Oui EAU, je n'en peu plus de cette eau variant entre 30 et 40°. C'est comme si vous ouvriez le robinet, et buviez une eau tiède, c'est pas terrible, et vous faites cette opération pendant 7 jours. Du coup de décide de couper l'eau et tout y passe : Notamment le Yogee Tea qui trouve, au beau milieu du désert, une saveur toute particulière.

Mes pieds sont dans un sale état, j'ai explosé des ampoules sous la voûte plantaire et 2 de mes orteils ont doublé de volumes. Je passe devant la clinique et décide de me soigner seul et de ne pas me faire "ouvrir" par les docs.

Arrive le graal, La canette de Pepsi offerte dans l'après-midi de cette journée de farniente vient me remettre d'aplomb et m'émoustiller. 

La journée de repos passée, je passe enfin un nuit plus que correcte. Place à l'avant dernière étape, mais quelle étape, le M.A.R.A.T.H.O.N.

C'est la 3ème fois que je participe au Marathon des Sables et à chaque fois je me dis, tiens, c'est l'étape Marathon = 42,2km et je n'ai jamais participé à un Marathon officiel sur route?

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Cette étape est toujours difficile car nous en sommes à 192km dans la tirelire, nous sortons de l'étape longue et faut maintenant ce taper la distance mythique au taquet. Oui, au taquet car certains coureurs, qui ont encore des jambes et pas spécialement bien classés se lâchent et dynamitent la course. Je met 5 minutes pour enfiler mes pieds gonflés et endoloris dans les chaussures... aie aie aie, vivement le premier kilomètre que les douleurs s'estompent.

C'est parti! Comme je le pensais, le rythme est terrible, ça part fort et vite sur des terrains sableux et techniquement pas évidents (bosses de sable et herbe à chameaux).

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Curieusement, sur ces 12 premiers kilomètres, j'ai pu boire à nouveau 0,5 litres de Nutratlétic. Je n'en abuserai pas et passe par la suite à l'eau. Dès le CP1, je me retrouve dans un groupe d'espagnols et d'italiens. Ils sont affûtés comme des arbalètes, et ça court vite. Nous sommes vent contre, je suis incapable de prendre un relais, les muscles de mes jambes me font mal mais je sais qu'il faut tenir et rester dans ce groupe de 6. Si je lâche, j'explose et me désintègre à des kilomètres à cause de ce vent. Ca accélère, je suis à la limite de la rupture au niveau musculaire mais je dois tenir au moins jusqu'au CP2. Ouf, ça y est, CP2, quelle section de malades! Je me ravitaille et laisse partir 4 coureurs, restant avec un italien fort sympathique. Le vent est toujours présent mais de toute manière je ne pouvais pas tenir ce rythme jusqu'au bout.

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CP3, reste 8km, difficile pour Lolo, dur dur.... Waouh, je ne prend pas grand plaisir sur cette étape, roulante, et maintenant légèrement accidentée par des petites dunes à passer,... ppfff, il rame un peu le Valette mais ça va le faire. les Magnifiques dunes apparaissent derrière le camp, ce qui signifie que l'arrivée de l'étape est proche, l'arrivée du MDS également puisqu'à l'issue de ce 6ème jour, il ne restera plus que 21km.

Ca y est! C'est fait, 38ème de l'étape en 4h17 à 1h du monumental Mohamed. J'suis crevé moi, j'ai les pieds en feu. Je passe directement par la clinique car cette fois, il y a du boulot pour les docs, un vrai chantier.

Alors que je retourne dans le tente, je vois la ligne d'arrivée et entend des cris de joie, comme si le fait de terminer cette étape voulait dire que le Marathon des Sables était fini. Oui mais non, il reste encore une étape Dunesque, les derniers 21km avec les somptueuses et rayonnantes dunes de Merzouga.

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Alors que je marche à 0,5km/h, je ne peux m'empêcher de traverser tout le camp pour retrouver ma marraine, ma protectrice celle avec qui l'aventure Marathon des Sables à commencé en 2004 : Simone Kayser. En 2004, Simone, ma luxembourgeoise préférée m'a couvé, m'a aidé et conseillé, moi le bleu qui découvrait pour la première fois ce genre de défi hors norme. C'est une sacré dame du MDS, vainqueur à 3 reprises, gentille et généreuse, j'suis fan.

La tente est au complet, nous sommes tous aux Anges. Sauf incident grave, nous serons tous à l'arrivée demain en fin de matinée, reste plus qu'à profiter pleinement de l'ultime nuit au sommier caillouteux. Ca sent la quille!

 

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