Aujourd'hui, je m'entraîne, .... Demain, je m'entraîne et ce week end j'ai un trail, et dans 15 jours un raid, et le week end qui suit un ultra.... Puis faut que je m'entraîne entre ces deux épreuves sinon je vais me faire étaler...
Et ta saison, elle a commencé cet hiver,pour se terminer... Heu! ben l'hiver prochain.... Et faut que je sois en forme toute l'année??? Ce matin, je me mève "crevé", "claqué", mais je vais m'entraîner car au programme, j'ai une séance .... Alors en faisons-nous trop? Programme de courses chargé, entraînement quotidien, voire bi quotidien??
Pourquoi une telle réflexion? C'est en tombant sur 2 articles de denis Riché, que je me suis moi-même posé la question. L'article commence par
"Ne pas confondre Passion et Obsession". Il insiste sur cette notion que certains d'entre nous continuent à ignorer : La récupération.
"Tout effort violent demande un certain délai pour qu'on parvienne à éliminer toute trace, plus long que l'on ne croit". Il y a des perturbations hormonales, immunitaires, invisibles. certains critères de récup sont ignorés, et les athlètes sont incitées à reprendre trop tôt.C'est de l'incitation à la surenchère (attention aux challenges par exemple). Certains ont fait en 3 ans ce que j'ai fait en 20 ans.... Il y a comme un refus d'entendre son corps..."
Pour la première fois cette année, j'essaye d'adhérer à ce genre de propos, tout en sachant que mon programme est chargé notamment en courses longues. Mais celles-ci sont espacées dans le temps d'environ tous les 2 mois. Je n'hésite pas à ne rien faire, même sur plusieurs jours, d'alléger le programme et tout simplement d'écouter mon corps et de veiller aux symptômes de fatigues, qui se concrétisent souvent par une maladie
(dysfonctionnements immunitaires liés à la fatigue et au manque de récupération d'une course longue)....
Je n'ai pas hésité à supprimer quelques raids d'un jour ou deux, justement pour ne pas ajouter à mon programme à nouveau des épreuves de 6/10h avec efforts physiques, nerveux, nuits blanches supplémentaires.
En discutant avec mon médecin du sport, j'ai noté que ceux ci étaient également un peu dépassés par l'évènement sport Ultra, extrême endurance... Il 'y a en effet pas assez d'historique pour connaîtres les effets positifs et ou négatifs de ces courses.. les Ultras s'enchaînenet avec une course à la surenchère illimitée : UTMB, Grand Raid de la Réunion, 333, 555, courses de 24h, 48h, 6 jours,...
J'essaye donc d'évoluer vers plus de récupération, moins de raids et trails dans l'année, on verra ce que ça donne, mais si je veux durer ou "performer" sur une ou deux épreuves dans la saison, je me dois de raisonner ainsi.
Est-ce la sagesse, l'expérience ou tout simplement le bon sens??? Un peu des 3, mais j'ai surtout envie d'être en bonne santé le plus longtemps possible. Ce serait dommage comme le dis Denis Riché que dans 20 ans, je ne puisse plus que jouer à la pétanque alors que des OLMO courrent à 60 ans... J'ai encore 20 devant mois pour gagner un UTMB
(Humour)... N'empêche que le marco, il a commencé sur le tard, tout comme Simone Kayser J'ai également été sensibilisé sur le dernier article de Denis Riché concernant "le jour sans" (Endurance Mag)
"Au moins une fois par semaine, je n'ai ni travail, ni entraînement, pas d'agenda, pas de chrono, pas de portable, pas de téléphone, RIEN". L'article commence par
"Aujourd'hui, je le sens, ça va être un jour sans"... Envie de rester au lit, de paresser, ....
On l'a tous ressenti un jour, ce jour sans... La saison dernière, je meserai quand même bougé, puis j'aurai fait une sortie de m... car pas de jus, pas envie, pas le goût donc sortie = 0.
Alors que si j'avais profité de ce jour "sans" pour ne pas me prendre la tête avec le sport, mais plutôt profiter des miens, partager une autre activité, rien faire quoi...
Mais il est difficile pour certains de sortir de ce monde de coureur, trailer, raider... difficile pour certains de s'entraîner en semaine à cause du boulot alors, ça y est, c'est le week end, faut que j'enquille, mes copains font plus de km que moi, alors faut que je m'en tape encore plus.... Oui mais c'est dimanche et c'est une jour "sans"....
Alors ce sera un jour "sans", et je ne ferai R.I.E.N, et curieusement, le lendemain d'un jours "sans", l'énergie est revenue, l'envie, et la séance se passe pour le mieux..
Denis Riché conclu par "
C'est certe un jour "sans", mais pas sans intérêt... essayez le, vous l'adopterez..." Oui, j'avoue monsieur Riché, je l'ai adopté, et j'adhère maintenant, à 38 ans à cette idée d'enfin lâcher prise durant ce jour "sans",..., je m'en porte mieux, mais c'est une démarche récente car encore la saison dernière, je me serai levé, en bougonant, j'aurai raté ma sortie d'entraînement et j'aurai été de mauvaise compagnie auprès des miens à cause de tout ça...