4 mois : il aura donc fallu 4 mois de préparation spécifique pour concrétiser le rêve de vêtir un des t-shirt de triathlon les plus prisés au Monde, le Black T-shirt.
- 2 mois pour prendre un bon rythme en vélo et natation tout en ciblant des exercices de seuil en course à pied (Merci ArnO). 2 mois à me prendre des catouches par tous mes sparring partner tout en gardant le moral... Car l'objectif était d'être en forme le 2 aôut.
- 1 mois de distances plus longues en natation et surtout en vélo en travaillant les enchaînements comme lors de la séance triathlon off avec mes assistants de choc. L'occasion de tester grandeur nature le bonhomme mais aussi les bons réflexes pour optimiser l'assistance avec la dream Team (encore merci à vous).
- Une méga cyclosportive de 205km et 4200m de D+ lors de la Serre Chevalier Luc Alphand qui fait mal aux cannes mais du bien à la tête.
- 1 dernier mois à réduire les distances, à remettre un peu de rythme en gérant les 15 derniers jours qui peuvent anéantir 4 mois de préparation ou au contraire concrétiser le rêve.
La veille, Je suis prêt.... Allez Go
Ah, ces 15 derniers jours, voire ces 10 derniers à gérer.... Il me semble que c'est presque là que tout se joue. Du coup, dans le doute d'en faire trop ou pas assez, c'est très simple; si je me posais la question; j'enlevais la séance.
Aussi, je me suis auto frustré. C'est à dire que je partais par exemple pour une sortie d'1h30 en vélo puis au bout d'1 heure, alors que j'étais super bien, j'arrêtais. C'est alors qu' un petit diable côté droit de ma tête me disait de continuer, et un petit ange côté gauche me conseillait d'arrêter. Du coup, j'arrêtais en pleine bourre, frustré et remonté comme une pendule car j'avais encore envie d'en découdre. C'est ça qui est bon....
Arrive alors l'enchaînement du voyage en avion, du déplacement en voiture, de la découverte d'un nouveau pays ca qui demande pas mal d'énergie. Sur place, je tâte alors un peu l'eau du fjord avec Adé le mercredi avant course, et 45 minutes de vélo le jeudi.
"Canaliser l'énergie, avoir envie d'avoir envie, sérénité, calme".... Tout roule sur des roulettes, pas d'accros : "Gérer tous les possibles pour n'avoir plus qu'à gérer les aléas"... La veille, je change une chambre à air du pneu arrière car je sens au touché une fuite lente... Ca aurait pu arriver lors du changement de section natation / Vélo; mais non.....
Après le retrait des dossards et la présentation de la course, on filoche de suite dans notre location située à 30km du départ. On est bien, loin et tranquilles pour préparer notre petite affaire.
Toujours la veille; pas de prise de tête au niveau diner : une pizza, une bière. Oui je sais, c'est pas bien, oui je sais et alors? Je suis bien et serein et tout va bien se passer. Dans ces cas là, c'est simple : "Tout passe". Et puis je ne compte plus toutes les super courses que j'ai pu faireaprès m'être envoyé une pizza la veille.
Le soir et la nuit, il y a du bruit dans le camping mais contrairement à d'habitude, ça ne m'agace pas, MP3 dans les oreilles je me détends. 22h30, je me rappelle avoir mis ma combinaison de natation dans la voiture au froid. C'est peut-être psychologique, mais je vais la chercher et l'étale sur une dalle légèrement chauffante de la salle de bien (l'effet fjord).
1h30, le réveil ne sonne même pas. Je me réveille avec une super envie d'en découdre, serein, tout va bien se passer... car je suis tout simplement prêt à sauter dans le fjord... La suite sera une course sans accros et heureusement car le moindre grain de sable dans la "macchina" pouvait tout faire basculer.
Si on ajoute une assistante au top et moi qui suis proche de tout mes records de temps envisagés, on est pas loin de la réussite totale du projet. Et à mon niveau, la barrière des 160 ne se joue pas à grand chose puisque j'apprendrais plus tard qu'au départ du Marathon, je n'avais que 20 minutes d'avances sur le 160ème.
Alors voilà, c'était 4 mois de préparation, pile poil adaptés à la course et surtout à mon niveau.