La montée du Risoux va commencer son travail de sape et m'user progressivement alors que ma Delphine est toujours impeccable de facilité. Vers le 100ème km, c'est le Mont D'OR qui me sera fatal avec 650m de Déniv + en une douzaine de km, pfff!!!! Quel enfer. Delphine est facile et moi je rame, pagaye, mais côté ski, ce n'est pas glorieux. Je commence à m'éteindre à petit feu et du coup, serre les dents pour tenir le coup.
Virginie et Delphine sont adorables et m'encouragent.
Après la neige béton du matin, place à de la neige molle et soupe qui freine les ardeurs. Chaleur, déshydratation, fringale, fatigue... Je me tape un bon petit panel des grands moments de solitude vécus sur les ultras. Mais le mental est là pour rattraper le reste, et oui Delphine, nous irons au bout de la traversée.
Au bout de 160km de coups de spatules, c'est une véritable bosse qui nous attend : Verrières. J'ai mal aux pieds depuis des km et nous voilà entrain de grimper, escalader ces 2km de montée. Wow, quelle galère, je crois que si j'étais monté à pied je serai allé plus vite.
On arrive enfin au 177ème km après avoir encore monté un Col et là, il nous reste encore 14km (je pensais qu'il en restait 8). Mais non, ce serait trop facile!! Virginie nous remet nos frontales sur la tête car OUI, la nuit arrive, il est presque 19 heures. La neige se durcie à nouveau figeant les traces des skis enfoncées à cause du soleil. Ca redevient béton et les secousses terminent le travail de douleurs aux chevilles, dos, épaules et releveurs. Mais ce n'est pas grave car ça veut aussi dire que la fin approche.