Un Raid qui sera à rebondissements

Le jour du départ de l’édition 2010 de l’Abu Dhabi Adventure Challenge approche à grands pas, voici un aperçu des implications du nouveau parcours.

Depuis le début du Challenge en 2007, les équipes ont toujours parcouru l’émirat d’Abou Dhabi dans le sens opposé des aiguilles d’une montre - un départ en kayak de mer de la ville d’Abou Dhabi le long de la côte, suivi de la traversée du désert en direction du Jebel Hafeet, avant de passer la ligne d’arrivée dans la ville d’Al Aïn.
Le fait d’inverser l’ordre apporte non seulement un nouvel intérêt à la course, mais influencera forcement les choix tactiques des équipes.

La course commence le 10 décembre avec un prologue court et très compétitif au départ de la Corniche Beach, en centre ville d’Abou Dhabi. Bien que le circuit de 22 km ressemble par sa longueur à celle des années précédentes et comprend toujours une section de natation, le sprint en vélo a cette année été remplacé par deux sections de canoë – utilisant des canoës gonflables. Ces embarcations ne se comportent pas comme les kayaks de mers, ce qui pourrait faire du tort à ceux qui les pratiquent pour la première fois. Plus fins et techniques, les kayaks de mer seront utilisés pendant le reste de l’événement.

A l’issue de ce prologue les équipes partiront de la « ville oasis » d’Al Aïn en VTT pour une section rapide depuis le Jahili Fort jusqu’au pied des crêtes découpées du Jebel Hafeet - point culminant d’Abou Dhabi. Les 29 kms de VTT mèneront les athlètes au départ de la dernière petite étape de la journée, une course d’orientation de 6km qui finira par un rappel de 30 mètres à proximité du premier bivouac à l’est du massif. Mais le meilleur reste à venir.
Le départ sera donné pour une journée supplémentaire dans ce massif aux roches abrasives ; au programme quelques kilomètres de course à pieds pour retrouver les VTT, et remonter les 14 km de bitume jusqu’au sommet du Jebel Hafeet. Les équipes emprunteront ensuite un canyon sec, puis une section de cordes pour remonter par un autre canyon et un pont de cordes fixes. Ce sera alors, la plus longue étape sur le Jebel dans l’histoire de l’épreuve. Dans le passé, les athlètes ont déjà gravi ou descendu ce sommet mais jamais les deux dans la même journée.
A la fin de cette journée les équipes seront transférées à Umm as Zummul pour partir le lendemain sur 94 km de VTT sur une piste sinueuse au cœur du désert. Cette section se terminera  au magnifique hôtel de Qasr Al Sarab (photo). Si, comme l’an dernier le vent de sable se lève, les athlètes devront affronter cette tempête avec des vents dominants de face, contrairement à l’année dernière. Une différence subtile mais forcement très importante pour toute la partie de la course dans le désert du Rub’ al Khali.
Ici les vents dominants soufflent d’ouest en est et par conséquent les dunes immenses qui constituent ce désert – la plus vaste étendue désertique du monde - sont formées selon la direction du vent.
Dans le passé les équipes pouvaient gravir la face la plus ferme et la moins abrupte de ces dunes, alors que cette année ils devront le faire par la partie la plus raide et la plus instable. Cette section durera 2 jours et 116 km depuis Qasr Al Sarab jusqu’à Liwa. Les athlètes seront confrontés à un parcours nettement plus physique que sur les premières éditions.
En plus de ce challenge évident que constitue la traversée dans ce sens, il faut ajouter l’absence de départ groupé qui devra inciter les équipes à être plus audacieuses et agressives dans leurs choix tactiques.

La grande finale de l’édition 2010 se fera sur un itinéraire de 129 kilomètres et deux jours, en kayak de mer, suivant la côte depuis Mirfa jusqu’à la ville d’Abou Dhabi. Avec le vent dans le dos les équipes pourront profiter pleinement des voiles de leur kayak, et nous assurer une compétition à couteaux tirés pour le podium jusqu’à l’arrivée sur la Corniche Beach à Abu Dhabi.
Cette année le challenge ne sera pas uniquement une question de force et d’endurance. Pour ceux qui souhaitent rester en tête de course il va falloir la jouer serrée