Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Loloraidoutdoor

Loloraidoutdoor

Aventures swimrun ultra trail Norseman ötillö marathon des sables Outdoor sport outdoor triathon

Publié le par lolo
Publié dans : #Trails
Et oui, je suis comme qui dirait sur le fil du rasoir, soit je passe du bon côté et je finis, soit je tombe de l'autre qui sera alors synonyme d'abandon. Mais pour moi, cette année, pas question de rendre les armes. Allongé sur le banc, je sens que la nausée est entrain de tout faire remonter, et que ça dois sortir. Je me redresse et désolé du terme, je décide d'aller me faire vomir. Je sors direction les toilettes, et ça marche. Je vide toute la boisson énergétique. Je reviens léger comme une plume (enfin faut pas pousser), l'estomac complètement libéré. Je m'assois et 5 minutes plus tard, je commence par boire quelques gorgées d'eau, puis une soupe aux vermicelles, un yaourt,...., c'est reparti.... Et ça va le faire!
50 minutes d'arrêt auront été nécessaire pour me refaire la cerise. Je pars en marchant le long du lac, Jean-Mi et Jas m'encouragent et me motivent, ils ont bien cru que l'aventure allait s'arrêter à Champex.
Et ben non, je croise Jim, il m'encourage à fond et m'explique les 3 dernières difficultés. Je sens dans ses yeux qu'il a confiance, il sait que je vais finir, il me connaît si bien lui qui a terminé 28ème il y a 2 ans, respect Jim.
Je refuse de courir pour digérer ce que j'ai pu avaler à ce ravito et me dirige vers l'inquiétant Bovine.
Ca monte fort, crapahute de rocher en rocher, mais je monte assez bien, tranquillement. La faim se fait sentir, je suis aux anges, car cela veut dire que l'estomac fonctionne à nouveau normalement, c'est gagné. Je me tape un pitch (normal), compote,..., et arrive sur les hauteurs.
Au ravitaillement, je suis content de voir les supporters de choc Laurine et Franck, génial. (article de Laurine ICI). C'est reparti pour une longue descente au Col de Voza, puis vers Trient.
Une belle surprise m'attend, car à l'arrivée du dernier sentier, Aurélien et Alexia m'encouragent et me guident vers le ravito où je retrouve Jean-Mi (le costaud qui est déguisé en travailleur routier (ou en canari fluo) pour mieux que je le repère la nuit). Je vais bien, j'ai la patate, une douleur au genou droit commence à apparaître quand je m'arrête et que je repars... à suivre...
C'est reparti direction Catogne et Vallorcine, je me sens super bien, je fais une super descente reprenant une dizaine de coureurs, la forme est bien revenue.


A Vallorcine, je suis encouragé par Alexis et sa petite famille, et Isa, trop bien, il reste 18km et 1200m de déniv, cela veut dire que j'ai parcouru 148km et 8200 d+, ça sent la quille, je sais que je vais finir. Je ne m'arrête pas longtemps et repars direction le Col du Montet. J'ai la chance de croisé Pilou et sa bande qui mettent le feu, puis je m'arrête faire un pissou.. Aie aie aie, j'ai une tendinite au genou droit qui me fait mal et il me faut plus de 5 minutes pour ne plus boitiller. Puis survient le 2ème gros de coup de batte de baseball : le SOMMEIL... Je ne m'y attendais pas, il vient de me tomber sur la tête en un rien de temps. Je réalise qu'il est 22h45, et que je suis entrain d'entâmer ma 2ème nuit blanche. Alexis et Mme m'encouragent et réalisent qu'en 15 minutes, je suis passé de l'euphorie à un état comateux. Je ne marche pas droit, tape des cailloux avec les pieds. Je lève les yeux, les étoiles du ciel se mélangent aux frontales qui crapahutent dans la nuit la Tête au Vent. Je suis impressionné par cette montée, je grimpe tout doucement me demandant si je ne vais pas "bèner" 10 minutes pour siester. Mais il fait froid et si je m'arrête, comment vais je repartir avec ces débuts de blessures?
Je serre le dents et me rappelle les raids non stop, je m'occupe, me parle, me change les idées, c'est à nouveau un grand moment de solitude. D'autant plus qu'au Col : que c'est long d'arriver au ravito de la Tête au Vent, que c'est long,....

Ca y est, le cycle de sommeil vient de passer, ouf!
reste 10km de descente pour rejoindre la Flégère et l'arrivée. Je me lance pour trottiner et oups, cette fois c'est sur le haut du mollet gauche que ça coince, tiraille? Imposible de courir en descente, je suis deg car je pensais en terminer rapidement (jusque là, j'avais pu faire toutes les descentes en courant). C'est donc en marche rapide que je vais terminer la course.

Chamonix, enfin, encore 2km, 1km, Aurélien et Aléxia sont à nouveau là, ils ont le sourire aux lèvres, c'est 2h30 du matin et ils sont contents de me voir alors qu'ils devraient être dans les bras de Morphée, et ben non, vous avez été adorables, même qu'Aurélien, quand il sera grand, ben il le fera l'UTMB...

2h38 du matin, le tour est bouclé en 32h08, place 144....

Qu'importe la place, le but était de TERMINER enfin ce mytique tour, Ca, c'est fait.... Belle et bien longue vadrouille.
Grand merci à Jean-Mi et Jas pour m'avoir supporté (dans tous les sens du terme) et à vos 2 familles totalement impliquées dans l'aventure, à Mélissa finisher CCC qui s'est relevée spécialement pour me voir arriver, à Laurine Franck, Xtof, Alexis et ta petite famille, à Pilou, la famille Tissot, la famille Freslon Bette, Jim, Yvan (bravo à toi) et vous tous qui m'avez encouragé tout au long du parcours ou avant par mails et textos...

Mais à peine franchit la ligne, Léo, médecin de l'étude me récupère avec tact et gentillesse pour enchaîner avec les tests de l'étude sur la fatigue. Vu ma blessure naissante, j'échappe au vélo, mais pas à la chaise électrique.
2 heures à nouveau de manipulations, tests de force, prise de sang, je ne vous cacherais pas que je n'ai pas vu l'échographie passer, Morphée m'ayant emportée dans le monde des rêves, genre un jour, je le terminerai ce tour, un rêve qui est devenu en ce dimanche matin, une réalité.


Ps : Un grand merci à toute l'équipe d'expérimentateurs de Guillaume Millet, adorables, patients, il fallait finir le tour pour vous revoir, c'est avec une immense joie que je vous ai revu.

Voir les commentaires

Publié le par lolo
Publié dans : #Trails

Jeudi 27 septembre, j'arrive à Chamonix pour participer aux tests de l'étude sur la fatigue qui se déroulent à l'ENSA. Les chercheurs sont tous enthousiastes, sympathiques et super sympas. Je suis logé à l'ENSA, et les tests peuvent commencer. Ils dureront pour ma part un tout petit peu plus longtemps que prévu, faute à une machine capricieuse, mais je ne vois pas le temps passé et me régale au milieu de cette bande de "chercheurs fous", passionnés de sport et motivés à 100% pour l'étude.
Vendredi 28 septembre, après une nuit correcte, je retrouve Jean-Mi pour lui donner des affaires de rechange et un sac de bouffe pour l'assistance. Jean-Mi et Jas vont également partir pour un long week end... Bientôt le grand moment, les 35 rats de laboratoires sont pesés sur la ligne de départ, et seront pour les finisher, pesés juste à après l'arrivée.
Je retrouve Den's et Sandrine sur la ligne et à 18h30, les visages sont tendus, inquiets, et c'est parti, les 2300 fauves sont lâchés.

Comme d'habitude, je trouve que ça part vite. Mais cette fois, Les 1ers tests de l'étude effectués à Saint-Etienne m'ont permis de savoir qu'il ne fallait pas que je dépasse les 145 pulsations. Je suis les préconisations de Guillaume Millet à la lettre car cette année, je le veux mon UTMB.
Den's court à mes côtés, puis file,...., je reviens sur Caro(tte), un échange, un regard, des encouragements, et c'est à mon tour de disparaître de sa vue. Le soir, puis la nuit ensevelit le Mont Blanc et les lutins qui se transforment en lucioles, scintillantes sur les chemins alpins. Saint Gervais et les Contamines nous sortent de cette ambiance nocturne, la remplaçant le temps d'un instant en ambiance festive. Nous replongeons dans le noir afin de commencer les choses sérieuses avec notamment la montée à la Balme et au Col du Bonhomme. C'est avec Laurent Tissot que je commence l'ascension. Je suis bien, tout va bien, lolo me dit de partir car il souhaite également rester dans ces plusations. Je m'échappe et entre alors dans une ambiance hostile et mystique, car le brouillard s'est invité sur les sommets de Cols. On y voit rien à 5 mètres, notre vitesse de croisière est bien ralentit et la descente aux Chapieux ne sera pas très rapide. Je suis dans un petit groupe, nous hésitons de nombreuses fois sur la bonne sente à prendre, on ne voit pas à tous les coups la prochaine rubalise, alors prudence, prudence....
J'arrive aux Chapieux et retrouve mes assistants de chocs. Je vais pas trop mal excepté l'estomac que je sent compact, dur et pas très en forme. Je repars sachant que ça ne sera pas facile, j'ai horreur de cette partie de faux plat montant de goudron qui nous ammène à la ville des glaciers. Puis c'est la montée au Col de Seigne, je ne mange plus et ne bois plus, préférant laisser l'estomac s'autogérer quelques minutes. A nouveau le brouillard recouvre le Col, puis nous enchaînons Combal, l'arrête Mont Favre puis enfin, une longue descente technique "per parlare un poco italiano à la cita Courmayeur" (ville italienne avec aucune consonnance italienne d'ailleurs?).
12 heures à la montre et 78km au compteur : reste donc 88km, nous n'avons pas fait la moitié mais le moral est au beau fixe.
Le jour se lève et après avoir quitté mes 2 assisitants, je repars avec Maud Giraud que je n'arrive pas à suivre. La montée au refuge Bertone est difficile, je n'avance pas vite, mais j'avance quand même...

Et avancer, c'est important pour le moral... Je reviens sur Giguet qui marche et qui n'a pas l'air bien. Refuge Bonatti, puis descente sur Arnuva, l'occasion de taper la bise à Véro (et oui, sacré Véro, tu m'as bien remis la pêche). On papotte et c'est à cet endroit qu'on doit changer le GPS. Je me retrouver avec un autre Garmin paramétré,...., en anglais. Pour l'altimètre, je me retrouve avec des "foot" au lieu de mètres... Pas grave, c'est reparti pour le Grand Col Ferret.... C'est long..... Suis pas en super forme dans cette partie. Quelqu'un roupille au bord du sentier, je reconnais Maud qui fait une pause sieste. Puis pas de chance, c'est avec le brouillard à nouveau que je passe le Col avant de basculer sur la Fouly et sa longue descente... Je n'envoi pas très fort, suis pas au mieux, mais je trottine quand même.
Je retrouve coach Jasmin et Jean-Mi à la Fouly. Je vais un peu mieux et souhaite enchaîner au plus vite car la descente continue jusqu'au pied de Champex.

La montée sur Champex est dure pour moi, j'arrive au sommet "en vrac", barbouillé, plus de jus, les batteries sont vides,..., pas la grande forme le lolo.

C'est l'effet ULTRA, des moments d'euphorie, et de sacrés coups de battes de baseball derrière la caboche. Jasmin me conseil de manger, il faut que je me refasse la cerise. Je m'allonge, l'estomac est plein, rien ne passe, Jasmin m'apporte des pâtes, mais impossible de les avaler..... C'est ce qui s'appelle un long moment de solitude,......, et pourtant il va bien falloir que ça passe.....

A venir 2ème partie

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5

Articles récents

Hébergé par Overblog